http://www.lemonde.fr/biodiversite/article/2016/03/17/seaworld-annonce-la-fin-de-son-programme-de-reproduction-d-orques-en-captivite_4885017_1652692.htmlA SeaWorld, « l’ère des orques en captivité va prendre fin ». Le célèbre parc aquatique américain a annoncé, jeudi 17 mars, qu’il allait mettre un terme à son programme controversé de reproduction d’orques. C’était l’une des principales réclamations des associations de défense des animaux dans leur campagne contre SeaWorld.
Les conditions de vie des orques à SeaWorld avaient fait l’objet, en octobre 2013, d’un documentaire, intitulé Blackfish (L’Orque tueuse). Le succès populaire de ce film, largement récompensé à travers le monde, avait terni la réputation du parc, dont la fréquentation n’avait cessé de diminuer depuis. Le groupe avait bien tenté de redorer son image auprès de l’opinion publique, esquissant notamment la fin des spectacles mettant en scène des orques, mais les associations de défense des animaux avaient dénoncé des mesures de communication, qui ne changeaient rien aux conditions de vie des animaux.
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« Changement décisif »
Cette fois, l’annonce est lourde de conséquences, car elle implique, à terme, qu’il n’y aura plus d’orques en captivité aux Etats-Unis. Le parc d’attractions a en effet arrêté depuis quarante ans de les capturer dans leur milieu naturel, et la plupart des animaux actuellement dans les aquariums sont nés en captivité. Le Miami Seaquarium, également sous le feu des critiques de la part des associations de défense des animaux, est le seul autre parc à posséder une orque aux Etats-Unis. Son âge exact n’est pas connu, mais à plus de 46 ans (elle a été capturée dans la nature en 1970), il s’agit de la plus vieille orque aujourd’hui en captivité.
La réalisatrice de Blackfish, Gabriela Cowperthwaite, s’est félicitée de ce « moment charnière ». « Le fait que SeaWorld renonce à la reproduction des orques en captivité est un changement décisif », a-t-elle ajouté.
Cette concession majeure de la part de l’entreprise, qui s’appliquera dans ses trois parcs (San Diego, San Antonio, et Orlando), aura d’importantes conséquences pour l’avenir de SeaWorld. « La société change et nous aussi. SeaWorld écoute et s’adapte », écrit le groupe dans son communiqué. Aucun nouveau parc SeaWorld à travers le monde ne pourra accueillir d’orques, a précisé l’entreprise.
Les animaux ne seront pas relâchés
Les 23 épaulards qui se trouvent dans les aquariums du parc ne seront toutefois pas relâchés en mer — « nos animaux n’y survivraient pas », écrit l’entreprise. Les visiteurs pourront continuer à observer ces majestueux mammifères jusqu’à la disparition de la génération actuelle, a précisé le groupe américain. Les animaux sont âgés de 1 à 51 ans, dont une des femelles est actuellement enceinte. La plus célèbre d’entre elles, Tilikum, une orque qui avait tué sa dresseuse en plein spectacle à Orlando est gravement malade, en raison d’une infection bactérienne.
SeaWorld a par ailleurs promis de donner 50 millions de dollars sur cinq ans pour le sauvetage et la réinsertion des animaux marins et pour financer une campagne de sensibilisation avec la société protectrice des animaux The Humane Society of the United States. Cette association, ainsi que le groupe People for the ethical treatment of animals (PETA), ont salué la décision de SeaWorld.
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Si les Etats-Unis ouvrent la voie à la fin de l’exploitation des orques dans un but ludique, ce n’est pas le cas dans le reste du monde. Les spectacles mettant en scène des orques se développent très fortement dans les pays émergents, notamment dans les monarchies du Golfe, en Chine, en Inde et sur le continent africain.
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http://www.lemonde.fr/biodiversite/article/2016/03/17/seaworld-annonce-la-fin-de-son-programme-de-reproduction-d-orques-en-captivite_4885017_1652692.html#puZfyRKblGf2zDcK.99Une réaction de la part des Ksachois?